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Robert Renard

peintre, sculpteur, plasticien de la danse

« Peut-être faut-il aussi se souvenir, devant la façon de travailler de Robert Renard, du beau mot de Picasso : « La peinture est un métier d’aveugle ». Paradoxe ? Pas tant que cela car le peintre ne voit pas avant de travailler, il fait jaillir l’œuvre des ténèbres et c’est un peu comme l’empreinte fossile que découvre le mineur dans la veine de houille. C’est en tout cas la même émotion… »

Lucien Wasselin, poète

« Trop longtemps, l’alliance si naturelle entre le pinceau et l’arabesque des corps a été à sens unique, le premier rendant compte – avec éclat, si c’est celui de Degas ou de Matisse – de la seconde. Si Robert Renard échappe à la vieille règle c’est pour que ces signes qu’il trace, comme des éclairs, à la Michaux, sont ou semblent autant de l’avant que de l’après, des incitations plutôt que des reflets. Carlson, Chopinot, Forsythe ou Waltz, il semble moins capter leurs gestes que leur donner élan. »

Jean Lacouture, journaliste et écrivain

« Danse est synonyme de tension mais chez Robert Renard c’est plutôt la vibration des corps qui est sous-jacente, quelle que soit leur disposition : ombres d’un mythe caverneux, réfléchissantes arabesques, déités surprises dans l’extase ou l’abandon (…). Dans chaque œuvre, des liaisons plus que des tensions sont le propre du mouvement de la chorégraphie, qui semblent des assises sûres à jamais offertes à tous les vivants. »

Emerentienne Dubourg,  Professeur d’Histoire et de culture chorégraphique

« C’est l’un des aspects de notre nature primordiale, la danse, que Robert Renard nous donne à voir. Pas seulement comme une représentation de l’énergie physique de notre corps, mais de sa résonance intérieure. Plus qu’une dynamique, son travail traduit l’espace créé par le danseur, l’esprit même de son mouvement, la source de son impulsion au niveau infinitésimal. De cette étonnante correspondance vient notre fascination. »

Hélène Valentin, commissaire d’exposition

« Robert Renard est un ardent défenseur de l’expression vivante. Les sens rivés à la danse, il n’est que son crayon pour graver, en temps réel, l’émotion de l’instant. Déchiffreur de l’essence des signes, il semble pétrir en lui-même l’énergie du mouvement pour en livrer le cœur. Le lien ainsi tissé entre le vivant et l’inerte, entre la scène et le papier, revendique l’ambiguïté vertigineuse de l’infinie furtivité de la source et de l’éternité de son fruit. »

Antoine Choplin, romancier et poète

« J’ai toujours ressenti la peinture, quel que soit son sujet apparent, comme un exercice taciturne de la prière : une attention soutenue, aimante, à cette poignée d’air et de lumière qui fait le fond de la vie. »

Lettre de Christian Bobin, écrivain

« Robert Renard est un peintre discret : on parle peu de lui, il se laisse volontiers oublier pour poursuivre un patient travail à l’opposé des modes du moment… Sa peinture et sa démarche sont placées sous le signe de l’énergie, une énergie qui se laisse capter dans le mouvement et qui se livre au creux de l’émotion… » 

Brigitte Rémer, rédactrice en chef pour Ubiquité culture(s)